Publié dans Société

Grève des « taxis-be » - Anarchie chez les transporteurs 

Publié le mardi, 29 mars 2022

La grève des « taxis-be » s’enchaîne. Après la ligne 133 reliant Analakely et Itaosy, c’était au tour des transporteurs exerçant au sein des coopératives reliant Ivato, Ambohidratrimo et Alakamisy avec le centre-ville d’observer une grève en début de cette semaine. Par conséquent, les voyageurs ont été obligés de faire quelques kilomètres à pied pour trouver d’autres bus menant vers la ville d’Antananarivo. 

D’après ces transporteurs, cette manifestation témoigne de leur mécontentement face au renforcement des contrôles routiers perpétrés par les Forces de l’ordre. En effet, ils ne sont pas d’accord avec les sanctions infligées à leur encontre. Effectivement, depuis le début de ce mois, la Gendarmerie a décidé de renforcer la surveillance face aux irrégularités constatées dans ce secteur, ainsi qu’en raison de nombreuses plaintes émises par les consommateurs. Outre la mise en fourrière de plusieurs véhicules, nombreuses cartes grises ont également dû être confisquées.

A entendre dire les revendications de ces transporteurs, ils ne voudraient pas être réguliers. Ils contestent l’application des gestes barrières dans les bus dont le port du masque pour tous les passagers, la distanciation sociale, le respect des itinéraires. « Nous pensons que cette grève n’est qu’une sorte de mascarade pour cacher leurs mauvaises habitudes. Cependant, il n’est pas difficile d’appliquer ces mesures. D’ailleurs, la plupart des passagers sont déjà au courant de cette décision », soutient un passager. Ainsi, les chauffeurs et leurs aides veulent instaurer l’anarchie et le bordel dans le secteur du transport public. Des mesures ont été déjà mises en place pour ces lignes, mais aucun changement n’a été constaté jusqu’ici. Ils veulent dominer ce secteur, sans être surveillés ni collaborer avec les autorités en tant que prestataires de services à utilité publique. Le mi-chemin, l’utilisation des strapontins, le refus ou le transfert des passagers sont parmi leurs mauvaises habitudes.  

Depuis les périodes de confinement, la grève des transporteurs a peu affecté les usagers. « Leurs grèves ou menaces ne nous font plus peur. Nous avons été déjà mis à l’épreuve durant ces périodes de confinement où les transports en commun ont été suspendus dans la Capitale. A cette époque, nous avons parcouru des dizaines de kilomètres à pied. Et ce, pendant aux moins deux semaines », poursuit l’interlocuteur.

Anatra R.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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